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Le blog de Souffles d'Asie

L'intelligence du corps

13 Mai 2013 , Rédigé par soufflesdasie Publié dans #tai ji quan - tai chi chuan

Je voudrais ici parler et questionner la relation à notre corps.

 

Entretenez-vous une bonne relation à votre corps ? Autrement-dit êtes-vous en bons termes avec lui ? Il y a de fortes chances pour que ça ne soit pas le cas dans la mesure où cela ne fait pas vraiment partie de notre éducation en occident.

 

Pour beaucoup, et dans le meilleur des cas, la relation relève de l'entretien c'est à dire de l'hygiène de vie comme on le fait avec une voiture, ou une machine. C'est déjà pas mal me direz-vous.

 

Mais c'est une vision mécaniste, externe. Le corps est vu comme un "véhicule", c'est bien ce que certains disent d'ailleurs. On en prend soin car on en a qu'un. C'est un type de relation qui, à mon sens, n'est pas intégrateur et ne tiens pas compte du fait que nous sommes aussi notre corps.

 

Je préfère une vision plus englobante et chalereuse. Notre corps c'est nous. Nous n'en sommes pas séparés. Autrement dit celui-ci a une grande influence sur nos émotions et notre pensée, tout comme l'inverse est également vrai. Je ne développe pas cet aspect ici car je crois que l'on peut trouver plétore d'informations sur la question.

 

Notre identité est faite d'un kaléïdoscope de composantes et notre corps en est une importante. Si nous l'instrumentalisons, c'est une partie de nous que nous traitons avec froideur. Si nous le maltraitons ou le négligeons cela en dit long également sur notre rapport à nous-même, et avec l'accpetation de nos limites lorsque nous le poussons trop.

 

Je crois que le traiter avec écoute et bienveillance adoucit notre rapport à nous-mêmes. Je crois aussi que la paix et la sécurité intérieure commencent par là. Si je ne suis pas à mon écoute donc si je ne prends pas en compte les signaux que m'envoie mon corps, comment puis-je me sentir centré, en sécurité et serein ?

 

Mon corps est une porte. Une porte qui permet le passage d'informations. Celle-ci m'ouvre à l'extérieur par les sens mais également à mon propre monde intérieur. Il me fournit des informations précieuses sur mon état physique et psychique, sur les mémoires qui sont restées engrammées en moi, sur les croyances que je peux avoir etc.

 

Le corps envoie des signes que malheureusement, souvent, l'on n'écoute pas.  Dans ce cas, moins on écoute les signes (comme la douleur par exemple) que l'on fait quelque chose qui ne nous respecte pas plus il haussera le ton. Cela se soldera par une augmentation de la douleur, et parfois une impossibilité même de bouger.

 

Notre corps est parfois plus sage que notre esprit car lui vit dans le matériel et le réél alors que le second a une certaine tendance à vivre dans la virtualité et le rêve. Les objectifs qu'il donne sont souvent irréalistes, notre corps nous rappelle parfois à l'odre pour réviser nos ambitions et être plus patiens. Sans parler du fait que notre esprit est également sous l'emprise de croyances héritées de de notre éducation, de notre vécu et que l'on confond souvent avec la réalité. Là aussi des signaux d'inconfort nous sont envoyés mais les écoutons-nous ?

 

De plus, nous passons beaucoup de temps absorbés par notre esprit, concentrés sur quelque chose (donc hors de notre corps) et des activités purement intellectuelles. Or, au-delà de 6h passées en position assise par jour, cela s'avère néfaste à notre santé et réduit notre espérance de vie. Notre corps a besoin de bouger.

 

Notre rapport à la douleur en dit long sur notre rapport au corps en général. Au lieu de l'écouter comme une information, d'en profiter pour rentrer en contact avec ce que cette partie de nous-même essaie de nous dire sur ce qui ne va pas et qu'il faut changer... nous prenons des calmants au moindre petit bobo. Bien sûr, si elle est intolérable il faut l'apaiser mais essayons d'écouter d'avantage nos petites douleurs au lieu de les faire taire systématiquement.

 

Je crois que notre corps possède sa propre intelligence, celle des sens. Une sagesse pragmatique aussi. Essayons de la respecter et de l'écouter... et ainsi de nous respecter et nous écouter mieux. Toute activité qui favorise le développement du ressenti et de l'écoute, comme la méditation, le tai chi chuan, les massages, la relation aux sens etc. va permettre de renouer et faire la paix avec cette partie de nous-même que nous traitons au mieux comme un bien à entretenir et parfois comme un ennemi.

 

 

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